Fiche d’identité
Nom : De Baulieu
Prénom : Sylvie
Age : 48 ans
Adresse : 54 rue Royale à Vitry-sur-Seine. France
Situation familiale : mariée, un fils, Julien, 20 ans
Métier : gérante de magasins de fleurs
Allure physique : mince, élégante, aime les tailleurs
Hobbies : théâtre, arts plastiques
Proches : deux amies et un comptable
Caractère : trempé mais respectueux
Trait sympathique : bonne vivante
Trait antipathique : n’aime pas la contradiction
Prologue
- Ma chérie, tu sais comme j’adore ton nouvel achat ! Dit Sylvie.
- Le tailleur ou la robe ?
- Tu sais très bien de quoi je parle…
- Tout de même pas de cette vieillerie que j’ai dégotée à la brocante ?
- Si ! Cela fait tellement longtemps que je rêve d’en avoir un…
Sylvie met alors en pratique tout son talent de persuasion pour convaincre son amie Ambre de lui revendre le petit miroir cerclé d’argent et de strass trouvé par hasard sur une brocante.
A force de persévérance et au bout de quelques jours, la fleuriste parvient à ses fins et son amie, de guerre lasse, finit par lui céder, en cadeau, l’objet tant convoité…
La semaine promet d’être chaotique. Julie, une de ses meilleures clientes, presque une amie, qui mariait son fils ce week-end, n’a pas été livrée de son importante commande de fleurs exotiques qu’elle ne vend habituellement pas. En plus de devoir la rembourser, elle devra subir les récriminations justifiées de celle-ci. Le comptable de son entreprise, qui devait superviser cette commande, a été convoqué à la première heure, le lundi matin.
- Je ne peux décidément compter sur personne quand je m’absente une quinzaine de jours ! Pourquoi cette commande n’a-t-elle pas été livrée ?
- Nous n’avons pas reçu les fleurs du grossiste…
- Idiot ! Un peu de jugeote que diable ! C’est le seul grossiste que nous avons ? Vous nous avez vraiment mis dans une situation délicate !
- Surtout en ce qui me concerne maintenant, effectivement ! Mais je vous rappelle Madame Sylvie, je ne suis que le comptable de la société et non son gérant ! Alors je n’ai pas voulu me mêler des commandes et encore moins des livraisons. Je retourne au bureau et je vais voir si je peux arranger la chose et essayer d’apaiser les tensions avec la cliente.
- Je n’en attends pas moins de vous ! Maintenant calmons-nous et reprenons nos tâches habituelles.
Elle plonge dans son sac à main et saisit le petit miroir cerclé de strass pour voir si son visage n’est pas rouge de colère. L’image renvoyée la rassure, ce qui reste de rouge sur ses joues s’estompe lentement.
- Je vais faire un tour dans les serres, inspecter l’arrivage des cyclamens, des gerberas et des chrysanthèmes aux nouvelles couleurs.
Là, entourée de plantes, elle est ravie, se sent bien et Sylvie, jolie brunette élégante, retrouve son sourire accueillant. La « Reine des fleurs » reprend immédiatement son rôle de régnante sur un domaine riche de senteurs.
La suite de la semaine se poursuit sans incident aussi important. A la fin de chaque journée, elle regagne ses pénates de Vitry-sur-Seine, son mari et Julien son fils de vingt ans avachi comme d’habitude, les yeux accaparés par un jeu vidéo.
- Encore obsédé par ce Game Boy ! Si au moins tu lisais un livre de temps en temps, ne fusse qu’un magazine…
- Ou un catalogue de fleurs peut-être ?
- Pas d’ironie, je te prie !
- Les bouquins c’est ringard ! Wikipédia tu connais ?
- Nivellement par le bas !
- Parce que toi , tu ne nivelles pas dans tes serres peut-être ?
Discussion quotidienne dont son mari se garde bien d’intervenir, se cachant derrière un journal.
Elle l’apostrophe.
Comme d’habitude il a l’art de paraître indifférent aux yeux de Sylvie qui ne peut s’empêcher de ramener malgré elle ses problèmes de boulot alors qu’il sait, lui, s’abstraire de son emploi quotidien...
- Tu pourrais tout de même faire semblant de m’écouter !
- Mais, je t’entend, ma chérie, je t’entend !
- Père et fils même combat, il me semble ! Ah, décidément je suis bien entourée…
- Mais oui ! Tu sais très bien que l’on n’est rien sans toi...
- Pfff ! Demain, avec Ambre, nous faisons une virée à Paris !
- Encore ? Tes contradictions avec ton fils commencent à nous coûter cher en consolations…
- Cette fois-ci j’ai vraiment besoin d’un nouvel ensemble pour l’hiver
- Ton amie Ambre et ses envies déteignent sur toi, il me semble. Les désaccords avec ton fils ne sont qu’un prétexte...
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